Les 5 erreurs courantes des débutants en généalogie

(et comment les éviter)

5 erreurs de debutant - Les 5 erreurs courantes des débutants en généalogie

Vous venez de vous lancer dans l’aventure généalogique ? Félicitations ! Vous vous apprêtez à vivre une expérience passionnante qui vous connectera à vos racines et révélera des histoires familiales insoupçonnées. Mais attention : comme dans tout nouveau domaine, les débutants en généalogie commettent souvent les mêmes erreurs. Ces faux pas peuvent vous faire perdre du temps, compromettre la qualité de vos recherches, voire vous conduire dans des impasses frustrantes.

La bonne nouvelle ? Ces erreurs sont parfaitement évitables quand on les connaît. Dans cet article, je vais vous présenter les 5 pièges les plus courants dans lesquels tombent les généalogistes débutants, et surtout, je vais vous donner les solutions concrètes pour les éviter. Prêt à partir du bon pied ? C’est parti !

Erreur n°1 : Croire aveuglément les arbres généalogiques trouvés en ligne

Le piège

Internet a révolutionné la généalogie. En quelques clics, vous pouvez consulter des millions d’arbres généalogiques partagés par d’autres chercheurs sur des plateformes comme Geneanet, FamilySearch ou Ancestry. C’est formidable… mais aussi terriblement dangereux pour le débutant enthousiaste. Pourquoi ?

Parce que ces arbres contiennent des erreurs. Parfois beaucoup d’erreurs. Et ces erreurs se propagent d’un arbre à l’autre comme un virus informatique. Un généalogiste fait une erreur, publie son arbre, et dix autres copient cette information sans la vérifier. Résultat : la même erreur se retrouve dans des dizaines d’arbres différents, lui donnant une apparence de vérité.

L’erreur classique du débutant ? Trouver « son » ancêtre dans un arbre en ligne et recopier toutes les informations sans les vérifier. Après tout, si c’est sur internet, c’est que c’est vrai, non ? Malheureusement, non.

Les conséquences

  • En copiant aveuglément des informations non vérifiées, vous risquez de :
  • Construire votre arbre sur des bases fausses
  • Remonter des lignées qui ne sont pas les vôtres
  • Passer à côté de vos vrais ancêtres
  • Perdre confiance quand vous découvrirez les incohérences
  • Devoir tout recommencer à zéro

Imaginez passer des mois à développer une branche familiale, pour découvrir finalement qu’un mariage copié en ligne concernait un homonyme, et que toute cette lignée n’a rien à voir avec votre famille. Frustrant, n’est-ce pas ?

La solution

Adoptez la règle d’or : toujours vérifier par vous-même.
Utilisez les arbres en ligne comme des pistes, jamais comme des preuves. Quand vous trouvez une information intéressante dans un arbre publié par quelqu’un d’autre, considérez-la comme une hypothèse à vérifier.

Concrètement :

1. Notez l’information trouvée (nom, dates, lieux)
2. Recherchez les sources originales : actes de naissance, mariage, décès
3. Consultez les registres pour confirmer l’information
4. Vérifiez la cohérence : les dates, les lieux, les âges sont-ils logiques ?
5. Recoupez avec d’autres sources si possible

Ne copiez une information dans votre arbre que si vous avez pu la confirmer par au moins une source officielle. Cette rigueur vous demandera plus de temps au début, mais vous évitera des erreurs coûteuses plus tard.

Astuce pratique :

Sur la plupart des plateformes, vous pouvez contacter les auteurs d’arbres pour leur demander leurs sources. Les généalogistes sérieux seront heureux de partager leurs documents. Si quelqu’un refuse de communiquer ses sources ou ne répond pas, méfiance…

Erreur n°2 : Négliger de noter ses sources

Le piège

Au début de vos recherches, tout est neuf et excitant. Vous trouvez vos premiers actes, vous remplissez votre arbre, vous ajoutez des dates et des lieux. Dans l’enthousiasme du moment, vous oubliez de noter d’où viennent précisément ces informations. « Je m’en souviendrai », vous dites-vous. « C’est évident, ça vient des archives en ligne de tel département. » Mais six mois plus tard, quand vous aurez accumulé des centaines d’informations, vous regarderez une date dans votre arbre et vous vous demanderez : « D’où vient cette information ? Est-ce que je l’ai vraiment vérifiée ou est-ce que quelqu’un me l’a donnée ? Cet acte, je l’ai vu où exactement ? »

Les conséquences

  • Ne pas noter ses sources, c’est :
  • Ne plus pouvoir vérifier ses informations ultérieurement
  • Incapacité à retourner consulter un document
  • Impossibilité de corriger une erreur Perte de crédibilité si vous partagez vos recherches
    Multiplication du travail (rechercher deux fois la même chose)
  • Risque de confusion entre différentes personnes homonymes

C’est également un manque de respect envers votre travail et vos futurs lecteurs. Si vous souhaitez un jour partager vos recherches avec votre famille ou publier une histoire familiale, les sources sont essentielles pour donner de la crédibilité à votre récit.

La solution

Citez systématiquement toutes vos sources, dès le début.

Pour chaque information que vous ajoutez à votre arbre, notez immédiatement :
• Le type de document : acte de naissance, recensement, contrat de mariage…
• Le lieu de conservation : Archives départementales de…, mairie de…, collection personnelle…
• La cote précise : numéro de registre, de page, de vue
• La date de consultation : surtout pour les sources en ligne
• L’URL si applicable : lien direct vers le document numérisé

Exemple de citation correcte : « Acte de naissance de Jean MARTIN, né le 15 mars 1856 à Lyon (Rhône). Archives départementales du Rhône, état civil de Lyon, registre des naissances 1856, vue 127/243. Consulté en ligne le 3 octobre 2025. URL : [lien] »
La plupart des logiciels de généalogie permettent d’associer des sources à chaque événement et à chaque personne. Prenez le temps de remplir ces champs. C’est fastidieux au début, mais cela devient vite une habitude.

Conseil pratique :

Créez un dossier sur votre ordinateur avec des sous-dossiers par nom de famille, et enregistrez-y systématiquement tous les documents que vous trouvez (captures d’écran, PDF, photos). Nommez vos fichiers de façon cohérente : « MARTIN_Jean_Naissance_1856_Lyon.jpg »

Erreur n°3 : Remonter trop vite sans consolider

Le piège

La généalogie est addictive. Quand vous découvrez les parents de votre arrière-grand-père, vous avez immédiatement envie de remonter à la génération suivante, puis à la suivante encore. C’est la course vers le passé, la soif de découvrir toujours plus d’ancêtres. Cette impatience conduit beaucoup de débutants à « sauter » des générations ou à négliger des informations importantes dans leur course vers le Moyen Âge. Ils cherchent les actes de naissance et de mariage, remplissent les dates et les lieux, et passent à la génération suivante sans approfondir.

Les conséquences

En remontant trop vite sans consolider, vous :
• Manquez des informations précieuses (professions, témoins, événements familiaux)
• Ne cherchez pas les frères et sœurs de vos ancêtres directs
• Passez à côté d’histoires familiales fascinantes
• Créez un arbre « squelettique » (juste des dates et des lieux)
• Risquez de vous tromper d’ancêtre en confondant des homonymes
• Perdez l’occasion de comprendre le contexte de vie de vos ancêtres

Un arbre généalogique n’est pas une course. Ce n’est pas celui qui remonte le plus loin qui gagne. L’objectif n’est pas d’atteindre Charlemagne (spoiler : 99% des arbres qui remontent jusque-là contiennent des erreurs – voir mon précédent article), mais de connaître vraiment vos ancêtres, de comprendre leur vie, leur époque, leurs défis. La solution Adoptez une approche « descendante » avant de remonter.

Avant de passer à la génération précédente, prenez le temps de :
1. Rechercher tous les enfants du couple : ne vous contentez pas de votre ancêtre direct, trouvez tous ses frères et sœurs. Cette fratrie vous donnera des indices précieux.
2. Explorer les témoins : qui sont les témoins aux mariages ? Les parrains et marraines ? Ce sont souvent des membres de la famille ou des proches.
3. Collecter tous les actes importants : naissance, mariage, décès bien sûr, mais aussi contrats de mariage, testaments, recensements, registres militaires.
4. Comprendre le contexte : quelle était la profession de votre ancêtre ? Dans quel contexte historique vivait-il ? Y a-t-il eu des événements marquants à cette époque dans sa région ?
5. Documenter les histoires : y a-t-il des anecdotes familiales sur cette personne ? Des objets transmis ? Des photos ?

Cette approche en profondeur enrichit considérablement votre arbre. Vous ne construisez plus une simple liste de noms et de dates, mais une véritable histoire familiale.

Conseil pratique :

Fixez-vous une règle personnelle. Par exemple : « Je ne remonte à la génération N+1 que lorsque j’ai trouvé au moins 5 documents différents concernant la génération N. » Cela vous forcera à approfondir avant de remonter.

Erreur n°4 : Sous-estimer la mobilité de nos ancêtres

Le piège

Beaucoup de débutants imaginent que leurs ancêtres sont nés, ont vécu et sont morts dans le même village pendant des générations. Cette vision statique du passé conduit à chercher tous les actes d’une famille dans une seule et même commune. Quand on ne trouve pas un acte où on l’attendait, le débutant conclut souvent : « Il n’existe pas » ou « Il a été perdu. » En réalité, l’ancêtre n’était simplement pas là à ce moment-là. Cette erreur est d’autant plus répandue que les récits familiaux entretiennent souvent ce mythe : « Notre famille est de tel village depuis toujours. » Peut-être, mais « toujours » remonte rarement au-delà de trois ou quatre générations.

Les conséquences

En sous-estimant la mobilité géographique de vos ancêtres :
• Vous cherchez au mauvais endroit
• Vous perdez du temps dans des recherches infructueuses
• Vous concluez trop vite à des impasses
• Vous manquez des actes importants situés dans d’autres communes
• Vous ne comprenez pas le parcours de vie de vos ancêtres

La vérité historique est tout autre : nos ancêtres bougeaient beaucoup plus qu’on ne le croit. Les raisons de se déplacer étaient nombreuses.

La réalité historique

Les migrations étaient constantes pour diverses raisons :
Raisons matrimoniales : On se mariait souvent dans la paroisse de l’épouse. Un homme d’un village pouvait épouser une femme d’un village voisin et s’y installer.
Raisons économiques : La recherche de travail conduisait les gens vers les villes, les régions industrielles, ou les zones agricoles riches. Les maçons de la Creuse montaient à Paris chaque printemps. Les domestiques changeaient de maître et de région.
Raisons militaires : Le service militaire, les guerres, les garnisons déplaçaient les hommes à travers tout le pays, parfois très loin de leur région d’origine.
Raisons familiales : Hériter d’une terre, recueillir un parent âgé, fuir une famille, rejoindre un frère établi ailleurs : les motifs familiaux de migration étaient multiples.

La solution

Élargissez systématiquement votre périmètre de recherche.
Quand vous cherchez un acte et ne le trouvez pas là où vous l’attendiez :
1. Cherchez dans les communes voisines (rayon de 10-20 km minimum)
2. Identifiez la ville principale de la région et consultez ses registres
3. Repérez les voies de communication : rivières navigables, routes importantes
4. Renseignez-vous sur les migrations typiques de la région à l’époque concernée
5. Suivez les indices : témoins d’autres communes, professions mobiles, mentions dans les actes Soyez attentif aux indices dans les actes : un témoin d’un village voisin peut indiquer une connexion familiale dans ce village. Une profession de marinier suggère une vie le long d’un cours d’eau, pas nécessairement dans un lieu fixe.

Conseil pratique :

Utilisez les cartes anciennes (Cassini par exemple) pour visualiser les communications d’époque entre villages. Les distances qui semblent grandes aujourd’hui étaient parfois des parcours quotidiens à l’époque.

Erreur n°5 : Travailler seul et ne pas partager

Le piège

La généalogie semble être une activité solitaire. Vous, votre ordinateur, les archives en ligne. Beaucoup de débutants se lancent dans l’aventure sans en parler autour d’eux, gardant leurs découvertes pour eux, travaillant dans leur coin. Cette approche est dommage à plusieurs titres.
D’abord parce que la généalogie est aussi une aventure humaine : elle concerne votre famille, votre histoire commune.
Ensuite parce que d’autres personnes ont peut-être des informations, des documents, des photos que vous ignorez.
Enfin parce que la communauté généalogique est accueillante et prête à aider. Les conséquences

En travaillant isolé :
• Vous passez à côté d’informations détenues par d’autres membres de la famille
• Vous ne bénéficiez pas de l’expérience d’autres généalogistes
• Vous risquez de refaire des recherches déjà effectuées par un cousin
• Vous manquez l’aspect convivial et familial de la généalogie
• Vous perdez des opportunités d’entraide et de partage de sources

De plus, certains aînés de votre famille détiennent une mémoire familiale inestimable. Chaque année qui passe, ces témoignages disparaissent. Ne pas les interroger maintenant, c’est risquer de perdre définitivement des informations précieuses.

La solution

Parlez de votre projet et créez du lien.

Avec votre famille :
1. Annoncez votre projet à votre famille : vous serez surpris de l’intérêt et du soutien que vous recevrez
2. Interrogez les aînés : grands-parents, grands-oncles et tantes. Enregistrez leurs témoignages (avec leur accord)
3. Demandez photos et documents : chaque famille possède des trésors oubliés dans les greniers
4. Partagez vos découvertes : racontez régulièrement ce que vous trouvez, cela maintient l’intérêt et génère de nouveaux témoignages
5. Organisez une réunion familiale autour de la généalogie : moment de partage et de transmission

Avec la communauté généalogique :
1. Rejoignez des forums spécialisés (GeneaForum, groupes Facebook régionaux)
2. Contactez d’autres chercheurs travaillant sur les mêmes noms ou régions
3. Participez à des associations généalogiques locales : cercles, stages, conférences
4. Posez des questions quand vous êtes bloqué : la communauté est bienveillante
5. Partagez à votre tour : quand vous progressez, aidez d’autres débutants

Conseil pratique :

Créez un groupe WhatsApp ou Facebook privé avec votre famille proche pour partager vos découvertes au fur et à mesure. C’est motivant et cela crée du lien autour de votre projet.

En conclusion : les clés d’une généalogie réussie

Ces cinq erreurs peuvent sembler évidentes maintenant que vous les connaissez, mais croyez-moi, presque tous les généalogistes les ont commises à leurs débuts. L’important n’est pas d’être parfait dès le départ, mais d’apprendre et de s’améliorer progressivement.

  1. Récapitulons les bonnes pratiques à adopter dès maintenant :
  2. Vérifiez toujours vos sources, même celles qui semblent fiables
  3. Notez systématiquement l’origine de chaque information
  4. Approfondissez chaque génération avant de remonter plus loin
  5. Pensez mobilité : vos ancêtres se déplaçaient plus que vous ne l’imaginez
  6. Partagez et échangez avec votre famille et la communauté généalogique

La généalogie est un marathon, pas un sprint. Prenez votre temps, travaillez avec méthode et rigueur, et vous construirez un arbre généalogique solide dont vous serez fier. Un arbre qui ne sera pas seulement une collection de noms et de dates, mais une véritable histoire familiale documentée et vérifiable.
Et surtout, n’oubliez jamais pourquoi vous avez commencé : la curiosité, l’envie de connaître vos racines, le désir de transmettre cette mémoire. Ces motivations vous guideront tout au long de votre parcours généalogique.

Alors, êtes-vous prêt à éviter ces pièges et à devenir un généalogiste rigoureux et passionné ? À vos archives !

Et vous, quelle erreur avez-vous commise à vos débuts ? Partagez votre expérience en commentaire, cela aidera d’autres débutants !


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