La numérotation Sosa-Stradonitz : un système fondamental en généalogie

L’importance d’une bonne organisation en généalogie
La généalogie est une science qui peut rapidement devenir complexe. Au fil des recherches, les noms s’accumulent, les branches familiales se multiplient et les données prolifèrent. Sans méthode d’organisation efficace, le généalogiste risque de se perdre dans un dédale d’informations. Une bonne organisation est donc la clé pour maintenir la clarté dans ses recherches, faciliter l’ajout de nouvelles découvertes et permettre le partage des résultats avec d’autres chercheurs ou membres de la famille.
C’est précisément pour répondre à ce besoin d’organisation que la numérotation Sosa-Stradonitz a été développée, devenant aujourd’hui le système de référence mondial pour structurer les arbres généalogiques.
Origine et principe de la numérotation Sosa-Stradonitz
Ce système de numérotation tire son nom de deux personnalités : Jérôme de Sosa, un moine capucin espagnol qui en a établi les bases au XVIIe siècle, et Stephan Kekulé von Stradonitz, un généalogiste allemand qui l’a popularisé au XIXe siècle.
Le principe de la numérotation Sosa-Stradonitz est remarquablement simple et logique : on attribue le numéro 1 à la personne de référence (le « de cujus » ou « probant »), puis on double ce chiffre pour son père (2) et on ajoute 1 pour sa mère (3). Ce processus se répète ensuite pour chaque génération antérieure.
Comment fonctionne la numérotation en pratique
Pour mieux comprendre, visualisons un exemple concret :
- La personne de référence reçoit le numéro 1
- Son père : 2 (1 × 2)
- Sa mère : 3 (1 × 2 + 1)
- Le père de son père : 4 (2 × 2)
- La mère de son père : 5 (2 × 2 + 1)
- Le père de sa mère : 6 (3 × 2)
- La mère de sa mère : 7 (3 × 2 + 1)
Cette logique se poursuit ainsi pour les générations antérieures, créant une structure claire et cohérente.
Les avantages de la numérotation Sosa-Stradonitz
Ce système présente plusieurs avantages majeurs :
- Identification immédiate : Le numéro indique directement la relation avec la personne de référence.
- Classification automatique par génération : Les numéros augmentent par puissances de 2 à chaque génération. La génération est identifiable par le nombre de chiffres nécessaires pour écrire le numéro.
- Distinction hommes/femmes : Les numéros pairs correspondent toujours aux hommes, les impairs aux femmes.
- Repérage des couples : Un homme et son épouse ont toujours des numéros consécutifs (l’homme étant pair, la femme impair).
- Calcul de parenté facilité : Pour identifier le numéro d’un ancêtre, il suffit d’appliquer la formule mathématique appropriée.
Applications pratiques
La numérotation Sosa-Stradonitz est particulièrement utile pour :
- Organiser des arbres généalogiques complexes
- Faciliter les recherches sur plusieurs générations
- Communiquer efficacement avec d’autres généalogistes
- Informatiser les données familiales
Limites et extensions
Le système présente toutefois quelques limites, notamment pour représenter les remariages ou les adoptions. Pour pallier ces difficultés, des extensions comme la numérotation d’Aboville peuvent compléter l’approche Sosa pour les descendants.
Conclusion
La numérotation Sosa-Stradonitz constitue un pilier fondamental de la méthodologie généalogique moderne. Sa simplicité, sa logique mathématique et son efficacité en font un outil incontournable pour quiconque souhaite organiser rigoureusement ses recherches familiales. En adoptant ce système, le généalogiste amateur comme l’expert disposent d’une structure claire et universellement reconnue pour documenter l’histoire de leurs ancêtres.
Autres systèmes de numérotation en généalogie
Outre la numérotation Sosa-Stradonitz, plusieurs autres systèmes méritent d’être mentionnés :
Numérotation d’Aboville : Développée par Jacques d’Aboville au XIXe siècle, elle se concentre sur les descendants plutôt que les ascendants. Chaque enfant reçoit le numéro de son père suivi d’un point et de son rang de naissance.
Numérotation de Henry : Similaire à d’Aboville mais utilisant des chiffres sans points. Très utilisée aux États-Unis pour les descendants.
Numérotation mixte ou Sosa-d’Aboville : Combine les deux systèmes précédents pour représenter à la fois ascendants et descendants.
Numérotation décimale : Inspirée de la classification Dewey des bibliothèques, elle utilise des codes décimaux pour organiser les branches familiales.
Numérotation de Pelissier : Système alphanumérique permettant de représenter facilement les remariages et enfants issus de différentes unions.
Chaque système répond à des besoins spécifiques, mais la numérotation Sosa-Stradonitz reste la référence pour les arbres ascendants, tandis que d’Aboville et Henry dominent pour les arbres descendants.

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